LA VOIX DE LA SOURCE

 Rishikesh 2 mars

Aujourd’hui, yoga avec Pascaline à 8H. Je ne fais pas ma mauvaise tête, je me rends à son cours.

Petit déjeuner à 9h, ensuite nous partons pour le temple de Manasa  Devi, niché dans la Montagne. Le seul accès que nous avons pour le rejoindre est le téléphérique.

Nous embarquons quatre personnes dans le petit œuf pour ce voyage dans les airs. La vue est imprenable et magnifique. Nous arrivons sur l’aire du temple, on se croirait un instant l’aigle finissant son vol .

Le temple de Manasa Devi est dédié à la déesse-serpent Manassa.

Lors des offrandes dans le temple, données par le prêtre, je dois faire un vœux concernant mon évolution personnelle. L’officiant me demande d’où je viens et applique la sentence : un léger coup porté sur le haut du dos. Puis il m’entoure le cou d’un fil cotonneux rouge et jaune .

Lors de la deuxième offrande, le nouveau vœux concerne les projets. L’officiant m’entoure le poignet d’un fil rouge .

A La troisième offrande, le vœu s’applique au bonheur en amour. Le prêtre me met au poignet droit un fil rouge et jaune et m’assène un grand coup dans le dos « derrière le centre du cœur ». Le coup sera efficace puisque le surlendemain le fil se détachera, exauçant ainsi le vœux.

Nous redescendons dans la vallée. Après nous être extirpés des œufs, nous nous promenons dans les jardins d’entrée.

Nous remontons dans le car poussiéreux qui nous amène sur un grand terrain, jonché de détritus. Il sert de parking et de campement pour les milliers de pèlerins d’ Haridwar qui arrivent de tout le pays, la plupart à pied.

Haridwar, lieu dont le nom signifie « porte de Hari. Le caractère sacré est renforcé par la présence d'une empreinte de pied de Vishnou sur une pierre. De nombreux temples ont été construits ici, en haut des marches du Ghât. Les cendres des morts, venant de toute l’Inde, sont immergées sur cette terre.

Nous n’avons pas le choix d’un autre endroit de stationnement. Nous mangeons notre pique-nique, fenêtres fermées, dans la chaleur du car.

Ensuite, en groupe, nous allons vers le lieu le plus sacré d’Haridwar pour assister à la purification des fidèles sur le Ghat. Il se presse plus d’hommes que de femmes, il y a des enfants aussi. Ce peuple dort et mange sur place. Toute la vie est là, au bord du Gange. 

Nous nous arrêtons sous une tente de fortune pour boire un tchaï.

Un Sadhu, (un renonçant, un saint) passe. Vinod, notre guide, lui propose une boisson et l’homme s’assoit en face à nous.

Il transvase la boisson dans sa  propre timbale et sirote son thé.

Je lui demande si je peux faire une photo avec lui, il accepte et je le remercie. 

Retour vers l’hôtel, où à 18h30 Rupech vient me chercher pour la séance de massage Sirhodarra. J’avais gardé celle-ci en dernier car les précédents massages servaient à préparer le terrain.

Pendant presque une heure, une huile chaude coule régulièrement sur mon centre nerveux frontal (ou troisième œil). Elle effleure ceux-ci d’une manière subtile et ininterrompue, sauf par instant, quand le mouvement englobe le cuir chevelu (comme si Rushpech ramassait le superflu venant de la terre).

Sur certains centres énergétiques, le masseur cueille par un mouvement des deux mains des poussières et des mauvais éléments. Puis il ouvre légèrement les paumes, les retourne comme pour laisser partir ces impuretés.

Très concentré sur son soin où toute l’énergie qu’il donne est amour inconditionnel , Rupesh oublie qu’il souffre horriblement de sa jambe.

Après cette séance, le bien être ressenti est immense une paix inégalée m’ envahie complètement.

Dîner et soirée … musique classique indienne